Cléopâtre (airs de Giulio Cesare de Händel)
Samedi 21 mai 2011, 20h30
Julia Sloman chante Haendel – Les airs de Cléopatre de Giulio Cesare in Egitto
oeuvre: Véronique Pettit Laforet
Une idée très courageuse. Les airs de Cléopâtre de l’opéra « Giulio Cesare » de Haendel accompagnés seulement par l’orgue hier dans l’église de Billettes. Je suis allée – entre autre – parce que Giulio Cesare in Egitto est l’opéra par lequel j’avais découvert – il y a plus de 15 ans – mon admiration pour la musique et l’opéra baroque de Haendel. Cet œuvre, destinée à la « Royal Academy of Musik », marqua la période faste de Haendel en matière de composition d’opéra. A sa création le 2 février 1724 au King’s Theater de Haymarket , le public put admirer la soprano Margherita Durastanti. Le rôle de César, que Haendel avait destiné à un castrat alto, est aujourd’hui chanté en général par une mezzo-soprano. Cet opéra connut un succès immédiat. C’est encore une de mes œuvres préférées de Haendel. Donc pour Julia la barre était très haute !
Julia Sloman avait préparé une petite mise en scène – à savoir qu’elle avait créé une ambiance orientale dans le chœur de l’église.
Le récitant, Patrick Menossi, nous raconte d’une très belle voix, peu à peu l’histoire. L’action se déroule en 47 av. J.-C. pendant la Guerre d’Alexandrie. César arrive victorieux en Egypte. Cléopâtre – sous le nom de Lydia et poussée par son frère Ptolémée arrive au camp romain pour séduire César. Elle se rend compte trop tard qu’elle est tombée amoureuse de lui. César a été trahi mais à la fin sera sauvé.
Moi, j’avais quelques craintes à cause de l’orgue. Un instrument plutôt lourd. Julia va-t-elle réussir à atteindre la légèreté et rythme nécessaires des airs baroques de Cléopâtre?
Action : Cléopâtre arrive, habillée toute en Reine d’Egypte. Belle et glorieuse, à ce stade encore sûre d’elle-même et de son pouvoir ! Que règne Cléopâtre et qu’autour de mon trône le peuple se prosterne. « Non Disperar » (Ne perds pas espoir, qui sait?). Elle n’a rien a envier à Barbara Schlick qui chante cerôle dans mon CD (belle version de René Jacobs).
Déroulement : Patrick Menossi raconte l’histoire, et Julia Sloman chante d’abord Cléopâtre, ensuite déguisée en Lydia, pour revenir triomphante en Cléopâtre. Elle réussit très bien aussi grâce entre autres à ses changements de tenue (très jolies robes faites par une dame qui est assise à côté de nous).
En fait elle chante tous les airs de Cléopâtre : « Tu la mis stella sei », V’adoro pupille », « Venere bella » …. Elle finit avec « Da tempeste » (Après la tempête, la peine et la mort, le cœur retrouve son réconfort. Il est au comble du bonheur), à savoir : César ne meurt pas. Bravo Julia pour le courage d’avoir monté cette production et « complimenti » pour la belle voix. C’était quand même inhabituel d’écouter ces airs accompagnés d’un orgue, mais grâce à une acoustique favorable de cette église et un organiste formidable (Eric Ampeau) cela a bien marché. Et le public s’est bien rendu compte qu’elle aussi a passé de beaux moments.
Julia Sloman chantera le 21 juin avec la chorale Classic ‘N Swing qui interprétera extraits de MASS de Bernstein à l’église Saint Jean-Baptiste de Grenelle à l’occasion de la fête de la musique.