Le Passage du Gois
Le terme « Gois« , vient du mot « goiser » qui signifie en patois local: « marcher en mouillant ses sabot »
Le passage du Gois est une route submersible d’un peu moins de 5 km dans la baie de Bourgneuf. Elle n’est praticable qu’à la période de basse mer. Il relie l’ile de Noirmoutier au continent. A marée haute, la mer recouvre la route sur une hauteur qui peut atteindra quatre mètres. Lorsque la mer monte, les flots encerclent l’île de Noirmoutier.
Il y a plus de mille ans, la rencontre de deux courants marins opposés qui contournent l’île de Noirmoutier, donnent naissance à un banc de hauts-fonds sableux qui s’ancrent sur des écueils rocheux. Les marins le nomment le Pé, mot emprunté au latin podium, hauteur. Au commencement du 18ème siècle ce passage reliant le continent à l’île est pour la première fois mentionné sur une carte géographique. En 1766, selon la tradition orale, Pierre Gauvrit aurait traversé à cheval pour la première fois le Gois. Pendant la Révolution, les royaliste se sont réfugiés sur l’île lors de la guerre de Vendée.
Vers 1840, une ligne régulière est assurée par une voiture à cheval. En 1930, l’ingénieur Louis Brien fait élever trois balises à hunes et six balises, dites « mâts de perroquet » (tous les cinq cents mètres) comme sécurité aux piétons comme aux automobilistes surpris par la marée. Aujourd’hui, malgré de très nombreux panneaux indiquant les horaires de marée, il y a chaque année des incidents, mais très rarement mortels.
Les pêcheurs à pied garent leur voiture en empruntant ce passage s’ils ne veulent pas abîmer leur moyen de locomotion ou s’enliser. Le Gois est une partie de l’ancienne route nationale 148 qui reliait Noirmoutier à Limoges, devenue aujourd’hui la départementale 948. Depuis 1942 le Gois et ses dépendances sont inscrites à l’inventaire des monuments historiques.
cmb
Text über den Gois in deutscher Sprache